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Un sourire pur

  • Photo du rédacteur: Mathieu Nicolai
    Mathieu Nicolai
  • 4 sept. 2023
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 avr. 2024

/!\ Cette nouvelle peut heurter la sensibilité de certaines personnes. Elle contient des éléments gores.


Quand Necros était petit, c'était un garçon réservé et timide, ce qui lui a valu plusieurs remarques, et lynchage. Cependant, il ne disait rien, il gardait son sourire enfantin, en pensant chaque fois aux conseils de sa mère, «si on t'embête, ignore les, montre que ça ne te fais rien, tu es fort mon fils». Donc, chaque jour, il subissait. Certaines fois, c'était des passages à tabac, d'autres fois la tête dans les toilettes, mais il encaissait. Il passa toutes ces années collège comme souffre-douleur des autres, mais il gardait son sourire grâce à sa petite sœur qui le voyait comme un héros, à ne jamais pleurer, et à toujours se relever.

Tous les soirs, il lui racontait des histoires fantastiques, avec des dragons, des elfes, des princesses, et elle, elle écoutait avec un œil brillant, et admiratif. Plus les années passaient, plus les humiliations répétitives ont fait ressortir ses ténèbres. Les histoires devenaient plus sombres, plus violentes, plus sanglantes sans même qu'il ne s'en rende compte, mais il les racontait toujours avec le sourire pour sa petite sœur, qui le regardait avec la même admiration depuis des années. Écoutait-elle seulement ce qu'il disait ? Où aimait-elle le son de sa voix et son sourire radieux ? Il s'en fichait, c'était sa petite sœur, la voir sourire lui suffisait et lui donnait des forces, en gros, c'était sa force et sa raison de continuer à vivre.

Necros faisait ses études dans un établissement, qui faisait collège et lycée, était-ce une bénédiction ou un malheur ?

Une bénédiction, car sa petite merveille allait le rejoindre dans l'établissement, mais les animaux qui l'ont harcelé y sont toujours...


Une nouvelle année de galère allait commencer pour Necros.

Rien n'a changé depuis le collège, toujours le souffre-douleur des autres. Mais cette fois, sa sœur le voyait, elle voyait son grand frère se faire maltraiter, humilier, elle voyait le sang sur son visage, elle voyait les coups pleuvoir sur lui, mais lui, il continuait de la regarder avec le même sourire qui dit « ne t'inquiète pas ». Son sourire était sa seule arme, il s'est persuadé toute sa vie que l'indifférence allait marcher contre des animaux, sa mère ne lui a jamais menti, alors pourquoi il ne devrait pas l'écouter ?

Les conseils de sa mère ont porté leurs fruits, au grand désarroi de Necros..

Malheureusement pour lui, les animaux réfléchissaient, voyant son regard toujours porté sur sa sœur, et son ignorance constante depuis le collège ont finit par lasser les monstres, qui ont préféré une cible qui toucherait directement Necros, une cible qu'il ne pouvait pas ignorer.


Les Animaux qui le persécutaient, ont donc commencé à s'en prendre à sa petite sœur.

Au début, il ne le remarquait pas, c'était juste des petites blessures de « chutes», mais il l'entendait pleurer tous les soirs... Puis, les hématomes étaient plus gros, plus voyants. Il se maudissait de ne pas l'avoir vu plus tôt... Il compte leur faire payer... Personne ne touche à sa petite sœur... Il a manqué plusieurs jours de cours, il avait des notes excellentes, des cours en moins ne changeraient rien. Il travaillait pendant ses absences ? Non, il préparait son terrain de jeu, une petite pièce cachée dans la cave, personne ne la connaissait sauf lui. Il insonorise la pièce, achète des outils, une table, des crochets... Ceux qui font souffrir sa sœur, doivent souffrir.

Plus les jours passaient, plus sa salle de jeu était prête, mais moins sa sœur parlait et plus elle était blessée... Leur mère posait des questions, mais elle n'y répondait pas. Elle ne pouvait pas savoir, mais lui si... Lui, il savait.

Il retourna enfin en cours, pour ses absences, les coups avaient triplé, mais il gardait son sourire en pensant à sa sœur. Cependant, il ne l'a pas vue de la journée... Après les cours, il fut emmené dans une ruelle, il pensait qu'il allait encore souffrir, mais non, pas cette fois son mystérieux, mais magnifique sourire disparut avec le corps de sa sœur en sang et au sol... Elle le regardait en souriant de les larmes pleins les yeux... Son regard et son sourire disaient «tu as vu grand frère... Moi aussi, je suis forte. » Necros, ne l'avait pas remarquée aux premiers abords, mais les Habits de sa sœur étaient déchirés et un animal avait encore le pantalon au niveau des chevilles. Pour la première fois de sa vie, des larmes ont coulé, la vision de sa sœur a réussi à le faire pleurer.

« Je... Je vais vous crever... Vous égorgez comme des porcs... Vous torturez, vous faire crier comme les Animaux que vous êtes... » Le sourire de Necros commençait à revenir, mais il n'était plus joyeux et enfantin, il était malsain et empli de désir. Quel plaisir de dire le fond de sa pensée.

Les Animaux, l'ont fracassé une dernière fois avant de partir... Il ramena le corps sans connaissance de sa sœur chez lui, sous le regard intrigué des passants. Ignorant les questions de sa mère, il emmena sa sœur dans la salle de bain, pour la « purifier ». Il prit soin d'elle comme d'un bébé, et jura de la venger.

Ils étaient trois... Il connaissait leurs noms et leurs visages. Ils ont tous les trois disparu dans la salle de jeu de Necros.

Ils étaient accrochés à des crochets comme des porcs dans un abattoir, ils criaient, insultaient, et pleuraient. Necros, quant à lui, les regardait en souriant, s'imaginant mille façons de les torturer. Le premier, celui qui avait le pantalon encore baissé, s'appelait Nick. Il était allongé sur la table, les bras et les jambes attachés par des sangles. Il commença à faire tourner des ciseaux autour de son doigt, avant de les abattre violemment dans le bras de Nick, pour les ouvrir et les refermer, déchirant ses muscles. Les autres membres ont subi le même traitement, Nick hurlait à la mort.

« Hurle plus, petit cochon» un éclat de sang sorti de l'œil, faisant glisser les ciseaux plantés dedans.

Les trois animaux s'excusaient pleurant toutes les larmes de leur corps.

« Il est trop tard pour des excuses.»

Il marchait lentement, regardant sa proie, réfléchissant a quel instrument utiliser. Il s'arrêta sur une petite masse, la soupèse, acquiesça, et s'approcha du cochon. Il tapotait son corps en réfléchissant sous le regard affolé de la bête, et comme un éclair de génie, frappa de toutes ses forces les parties intimes de Nick, les broyant comme des brindilles. Il a rendu l'âme avec ce dernier coup.

Le deuxième s'appelait Josh, il était plus petit et plus faible que les deux autres avec une tête de rat. Nez pointu, petits yeux noirs fourbes, cheveux gras, un rebut de la société.

"Alors, mon petit rat, on s'est fait prendre au piège ?"

Necros prit un économe, et commença à dépecer le rat, le faisant crier comme une souris. Il rendit l'âme avant même la fin de sa torture... Pitoyable, extrêmement pitoyable. Necros le coupa donc en morceaux avec Rage, mais sans perdre son sourire, le sang coulait à flots, éclaboussait tout autour de lui. Cette odeur, ce goût... Le sang est la meilleure chose dans ce monde pourri jusqu'à la moelle. Il est pur, goûteux et permet de rester jeune à jamais.

Le troisième s'appelait Nicolas. C'est l'alpha du groupe qui a ruiné Necros toute sa scolarité, et qui a créé le plan pour nuire à sa sœur... Allongé sur la table, ce chien ne vaut plus rien, seul, il ne fait rien. Necros souriait en le regardant sur la table, sa haine contre lui se lisait sur son sourire. " Alors petit toutou, sans ta meute, tu es toujours aussi fier ?"

Sa revanche commença en tranchant ses tendons et ses muscles à coups de ciseaux. Chaque blessure infligée est immédiatement soignée pour éviter la perte de sang, et continuer le plaisir. Reprenant le petit économe, des bouts de peau volaient dans la salle, mais le chien est résistant et ne meurt pas pour si peu... Cependant, il gémit et hurle comme une chienne, faisant encore plus monter le plaisir de Necros.

Encore un changement d'instrument, cette fois, c'était une énorme masse, comme celle des fêtes foraines. Un coup... Le bras broyé, un deuxième.. Le deuxième bras broyé. Plus le caniche criait, plus Necros rigolait. «

" Ça, c'est pour ma sœur » la dernière note du marteau fut de castrer le clébard. Vivant, après tout ce qu'il a subi, il est encore vivant. À sa grande surprise, le grand final va pouvoir commencer.

Les ciseaux de sa sœur en main, il ouvra doucement le ventre, assez pour faire un trou, mais pas assez pour tuer.

« Dit bonjour à tes nouveaux amis » doucement, il vida un bocal remplit d'insectes, des larves, des araignées, des cafards, sous le regard choqué et suppliant de Nicolas. Les insectes grouillaient dans son corps, gênant de temps en temps Necros dans sa couture.


Un pas... Deux pas... Necros reculait fier de son oeuvre, tendant les bras comme pour saluer son public, imaginant des applaudissements avec les cris de Nicolas.


« Tu as vu ma Chloé, ma vie, tu as vu mon œuvre d'art ?»


Necros, se retourna, et devant lui, sa petite sœur lui souriait, un sourire qui disait merci.

Sa mère a découvert en rangeant la cave, la pièce secrète, ainsi que la sinistre passion de son fils. La seule réponse qu'il a donnée, est « Chloé m'a demandé de le faire, alors je l'ai fait et de toute façon, ils ne méritaient pas mieux. », sans perdre son sourire habituel, enfantin, gentil et pur, mais un détail a enfoncé ce pauvre souffre-douleur dans l’incompréhension général, sa sœur est morte le soir de son agression.

Il a passé plusieurs années dans un hôpital psychiatrique, où la-bas encore, il était le souffre-douleur, par les autres des médecins. Mais il ne perdit jamais son sourire, car sa sœur était avec lui, elle est toujours avec lui. Elle le conseillait et le réconfortait.

Il est sorti à 20 ans de cet hôpital pour « bonne conduite », il était, en effet, exemplaire et savait cacher sa sœur quand il le fallait.

Il reprit donc ses études et sa vie, continuant ses spectacles privés uniquement réservés a sa sœur. Son établissement ? L'université, un lieu plein d'étudiants étrangers et français. Un magnifique terrain de chasse.

Méfiez-vous de son joli sourire, ça risque d'être la dernière chose que vous verrez. Mais si vous êtes comme lui, vous pourrez peut-être assister à son spectacle merveilleux, et peut-être qu'il vous fera monter sur scène avec lui.


« Chloé ? Qui sera l'invité de notre prochain spectacle ? »

 
 
 

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